pas encore rouillée !

Hier au téléphone une amie âgée qui vit seule la plupart du temps me dit :
"Mes enfants sont arrivés, ils vont rester une semaine"
Et comme je m’écrie
- Ça c’est bien, ça vous fait de l’animation dans la maison !
elle répond, incertaine
- Bien sûr mais…vous savez j’ai l’impression d’être inutile, ils font tout. Cela part d’un bon sentiment mais…

C’est vrai que maintenant, moi aussi parfois, quand je reçois mes propres enfants (qui sont adorables avec moi, je m’empresse de le dire), j’ai un peu l’impression d’être en surnombre, au ralenti par rapport à eux, ils sont tellement vifs, dynamiques et réactifs ! C’est le moment de me demander comment je vais pouvoir évoluer pour trouver et tenir la place qui est désormais la mienne, car même si je n’ai plus les capacités de mes 20 ans je ne suis pas encore HS, loin de là, malgré l’obsession de jeunisme de nos sociétés occidentales ! Moi, j’ai le temps, d’écouter, de réfléchir, d’admirer, de laisser décanter paroles et situations pour trouver des solutions, je peux aussi faire plein de choses, à mon rythme, j’ai des richesses à partager ! J’espère encore longtemps pouvoir souscrire à la très belle devise des centenaires d’Okaïdo « La chaleur de nos cœurs empêche nos corps de rouiller » ! Et en attendant pour tous les « quinqua et plus », voici une histoire très mignonne grappillée sur frecklecheek.com

Une femme âgée se promène dans un zoo avec son petit-fils, dont le visage est constellé de taches de rousseur. Ils arrivent à un endroit où un artiste local propose aux enfants de leur dessiner de petites pattes de tigre sur les joues. Le garçonnet se joint à la file mais la fillette immédiatement devant lui s’écrie :
« Oh toi ce n’est pas la peine, tu as tellement de taches sur la figure qu’il n’y a plus de place pour quoi que ce soit ! ».
Plein de confusion le petit garçon recule en baissant la tête. Alors sa grand-mère, s’accroupissant pour être à sa hauteur, lui dit en passant doucement le doigt sur ses joues :
- Moi j’en raffole de tes taches de rousseur. Quand j’étais petite, je rêvais d’en avoir !
Le garçonnet relève la tête.
- C’est vrai ?
- Bien sûr que c’est vrai ! Est-ce qu’il existe une seule chose qui soit plus jolie que des taches de rousseur ?
Le petit garçon la contemple un moment puis sourit et murmure
- Les rides.

Belle journée !