petite histoire de coccinelle
« Identifiable à sa forme ovale et à ses 7 points noirs sur fond rouge, la coccinelle est appelée "bête à bon dieu" ou Catherine. Elle se nourrit des pucerons de fourmi et peut en consommer plus d'une centaine quand elle est encore à l'état larvaire. Elle fait l'effet d'un insecticide biologique pour les rosiers... Elle abonde dans les jardins, les forêts et même les greniers où elle hiverne.
A ces renseignements fort intéressants que j’ai trouvés sur le site http://www.vertdeterre.com, j’en ajouterai un : on en trouve également dans les cuisines, du moins c’est ce qui est arrivée à ma fille aînée, Anne, dont le petit immeuble, située dans une jolie banlieue parisienne, est entouré de jardins. Nous avons intitulé cette charmante mésaventure « le mystère de la coccinelle » : il y a trois jours en allant fermer ses volets, Anne trouve une coccinelle sur le plafond de sa cuisine. Elle l’aurait bien laissée là, mais comme plusieurs fois elle a retrouvé des mouches mortes dans son appartement alors qu’elle n’utilise pas d’insecticide, elle ne souhaitait pas que cet insecte pour lequel, comme bien d’autres personnes je crois, elle a une tendresse particulière, subisse le même sort. Elle la remet donc délicatement sur son appui de fenêtre. Le lendemain soir, alors que le matin elle s’était bien assurée de n’avoir laissé entrer aucun insecte (des punaises vertes, notamment, nombreuses à s'introduire dans les maisons à cette époque), qui voit-elle trottinant benoîtement sur un mur de sa salle à manger ? Madame coccinelle. Elle va donc, cette fois, la déposer délicatement dans un jardin voisin. Et le troisième jour (vous connaissez ce sketch de Robert Lamoureux « …le canard était toujours vivant ? »)…gagné ! la coccinelle était de nouveau dans la maison. Serait-elle « tombée en amour » avec ma fille ? S’agirait-il d’une fée (ou d’un ange déguisé, puisqu’on l’appelle « Bête à bon dieu » ?) qui veut tester sa patience ? Je ne lui ai pas demandé si son invitée était revenue une quatrième fois, mais cette histoire nous a fort réjouies toutes les deux. Et m’a inspiré ce petit poème que je vous offre, avec un clin d’œil tout spécial aux Catherine, Cathy, Kate et tous les dérivés et composés de ce prénom, ainsi qu’à toutes les coccinelles…et au Bon Dieu !
Catherine,
Ma coquine
Que fais-tu dans ma cuisine ?
Coccinelle,
toute belle
Sur mon rideau de dentelle.
A toutes pattes
Tu te hâtes
Mais prends bien garde à la chatte
Dont le regard,
Avec espoir,
Suis ta robe rouge et noire.
Allez viens
Dans ma main,
Je te ramène au jardin.
Je fais un vœu,
File aux cieux
Embrasser pour moi le Bon Dieu !
J’ai également déniché sur le site http://www.momes.net/ quelques jolies comptines (mais il y en a plein d’autres, pour tous les insectes et pour les escargots),
Voici celle de Youkali
Une petite coccinelle
- une petite coccinelle s'est cachée dans un coin
dans mes chaussettes de flanelle
qui traînaient dans un coin
la, la, la...
- je lui ai dit viens je t'invite, pose toi sur ma main!
mais elle s'est envolée bien vite
sur un tas de coussins
- puis de la chaise à la fenêtre, du tambour au tapis
je l'ai suivie dans ma chambrette
jusqu'au pied de mon lit
- elle avait vu trois marguerites sur mon drap de coton
mais on ne trouve pas un gîte
dans les fleurs de chiffon
- tu es fragile coccinelle mais tu peux te sauver
car tu as deux petites ailes
moi je n'ai que deux pieds
Dans le sable encore mouillé
Entre cinq ou six galets
Une coccinelle blessée
Perd espoir de s’envoler.
Dans le sable encore mouillé
Entre cinq ou six galets
Alexia fait des pâtés
Qu’elle s’empresse d’écraser.
L’oeil bleu a détecté
Entre cinq ou six galets
Le pauvre insecte affolé
Qui ne peut plus avancer.
Les petits doigts potelés
Ne savent encore que pincer
Déchirer ou caresser
Sans remords et sans regrets.
Mais une main plus âgée
Entre cinq ou six galets
Tiens la menotte écartée
De ce minuscule jouet.
Loin du sable encore mouillé
Entre cinq ou six galets
La coccinelle envolée
Alexia fait des pâtés.
A vous ! Et belle journée.