le texte de Monelle
Comme promis voici le texte, très beau et poignant, que Monelle a écrit à partir des deux phrases que j'avais "lancées" il y a quelques jours :
"Or, il s'est accroupi, frileux..." et "comme un tourbillon du passé qui s'en va"
Merci beaucoup Monelle pour ta remarquable participation (la seule à ce jour, bououh, personne ne m'aime !!)
Or, il s'est accroupi, frileux, au coin de cette porte cochère. Son regard, perdu, erre autour de lui. Il ne comprend pas, il ne comprend plus... pourquoi est-il là, seul ; que lui est-il arrivé ?
Hier au soir, il est rentré chez lui, désemparé car on venait de lui annoncer la nouvelle, la terrible nouvelle : il n'avait plus d'emploi !! demain l'entreprise serait fermée, sans aucun signe annonciateur de la catastrophe. Il a mis la clef dans la serrure, hésitant à ouvrir la porte.
Comment sa femme allait-elle prendre la nouvelle, elle qui tenait tant à son confort, à ses amies ? Se décidant, il a ouvert.... rien, plus rien dans l'appartement ; tout avait été vidé ! Seule, une petite valise trônait au centre du salon... seule, seule ? Non, il y avait une feuille de papier sur laquelle était écrit :
"Je te quitte"
Croyant à un cauchemar, il courut dans toutes les pièces, cherchant un objet, un tout petit objet qui lui montrerait qu'il se trompait, que ce n'était pas vrai .... qu'il allait se réveiller, qu'il allait la voir, qu'elle allait lui dire que c'était une farce !
Tout son univers s'écroulait ...
Au petit matin il est redescendu et les passants ont pu le voir, au coin de la porte cochère... un violent coup de vent survint comme un tourbillon du passé qui s'en va !