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Ecrire de plaisir
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17 janvier 2007

le cousin piqua la gourde

J'ai joué le jeu et "commis" ce texte sur le sujet que j'avais proposé. Le voici Le cousin piqua la gourde. Il l’avait guignée toute l’après-midi. Pas par soif. Le frigidaire contenait tous les jus de fruits, coca et thé glacé qu’il pouvait souhaiter. Par curiosité. Il s’était toujours demandé ce que contenait cette gourde pour que chaque – longue – lampée illumine ainsi la trogne de l’oncle. Même à 7 ans, il n’était plus naïf au point de croire qu’elle ne renfermait que de l’eau. Il lui avait fallu attendre longtemps qu’on ne s’occupe plus de lui, mission quasi impossible dans cet environnement presque exclusivement femelle où mère, grand-mère, sœurs, tantes voire voisines le gardaient toujours à l’œil. Jusqu’à la cousine Charlotte, grande sotte aux cheveux frisottés, qui ne cessait de le suivre, le fixer, l’épier, pour ensuite cafter ce que ses yeux globuleux avaient surpris. Il avait dû ruser et profiter d’une interminable partie de badmington pour expédier le volant dans un buisson, puis s’enfoncer dans l’épais feuillage en jetant à l’indésirable qui lui collait aux basques : « Viens pas ! C’est plein de bestioles et d’araignées » Gagné. Elle avait filé en poussant des cris apeurés. L’affaire fut vite et bien conclue. Quand le cousin, rouge et rieur, réapparut et reprit la partie, il savait enfin. Ce que contenait la gourde était bien meilleur que de l’eau. Le cousin, lui, sur son mur, ne prêtait aucune attention à cette agitation. Baignant dans une délicieuse béatitude, il profitait du soleil, inconscient du danger auquel l’exposait, sur l’enduit clair, sa silhouette de calligramme japonais. Ce fut, bien sûr, cette niaise de Charlotte qui l’aperçut. S’ensuivit un hurlement de sirène en folie et un rassemblement de bipèdes qui commencèrent à balancer au pauvre insecte des coups de savates, de serviette, de tablier. Rapidement le cousin, qui d’ailleurs était une cousine, quitta son mur mais avant de fuir définitivement, décida de leur montrer ce qu’il pensait de leur attitude. Au péril de sa vie il se posa sur un bras découvert et là, enfonçant voluptueusement son dard dans la chair tendre et chaude à souhait, le cousin piqua la gourde. Aujourd'hui je vous propose un autre petit jeu. Ecrire (en 10 minutes pas plus) un inventaire de tout ce à quoi vous fait penser le mot "blanc" : expressions, proverbes, titres de livres, de films, de chansons, souvenirs personnels, objets, noms propres, émotions, tout, sans vous censurer, sans réfléchir. Au bout de ce temps, choisir dans votre liste cinq éléments et construire autour un petit texte (10 lignes environ), qui peut avoir le genre que vous voulez : réaliste, descriptif, fictionnel, fantastique, policier, triste, drôle, ABSOLUMENT comme vous le voulez. De même que pour l'inventaire, ne réfléchissez pas, laisser venir. Vous avez "carte blanche" ! Bonne journée à tous
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  • parce que j'aime lire et écrire et que, comme je l'ai découvert grâce aux ateliers d'écriture, c'est plus drôle à plusieurs. Parce que c'est passionnant de partager ce que l'on aime (ou pas) avec d'autres et de créer ainsi des liens.
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